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  • Photo du rédacteurMarianne Ducret

Should I stay or should I go ?


« Suis-je à ma place ? Suis-je heureux ? Ou est-ce que je passe à côté de ma vie ? »

 

Les questionnements existentiels ont toujours été présents en coaching, mais encore plus depuis la pandémie.

Les confinements ont forcé la prise de recul et favorisé l’introspection, générant souvent des envies de revenir à l’essentiel.


Des salariés se sont souvenus de leurs rêves de gamin et ont décidé de changer de vie pour les réaliser.

A l’opposé, des indépendants ont souffert de l’extrême incertitude et ont souhaité réintégrer un cadre de travail plus sécurisant.


Les crises favorisent le changement, en rendant le quotidien suffisamment inconfortable pour anesthésier les résistances au changement.


En dehors de ces périodes d’exacerbation générale, il peut y avoir de longues phases d’insatisfaction latente, sans qu’aucun événement signifiant ne vienne faciliter la prise de décision.


C’est usant, souvent démotivant, mais les « pour » et les « contre » s’équilibrant à peu près au quotidien, la loi du moindre effort s’applique et le status quo règne en maître.

Pour autant, la situation n’est pas épanouissante et un sentiment diffus de mal-être peut s’installer, parfois durablement.


Quelles questions se poser pour clarifier une envie de changement, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, et identifier la meilleure option pour soi ?




 

 

1.       Quel est le besoin du moment ?

 

S’il y a un sentiment de frustration, c’est qu’il y a un besoin non satisfait.

Au moins un en tout cas. S'ils sont multiples, quel est celui qui domine ?

Quel est le cri du cœur qui exprime le plus justement ce que vous ne voulez plus vivre ? En tirant le fil, vous en déduisez ce qui vous manque, ce que vous aspirez à vivre davantage.

 

Quand une envie de changement se présente, il est souvent intéressant de se positionner sur l’axe ci-dessous :


Besoin de sécurité __________________________________________ Besoin de stimulation


  • Le besoin de sécurité sera par exemple prioritaire pour une personne qui vient de vivre une période difficile et a besoin de se ressourcer, d’évoluer dans un environnement plus serein.

  • Le besoin de stimulation sera par exemple dominant pour une personne qui occupe la même fonction depuis plusieurs années, sent qu’elle a fait le tour de son poste, et aimerait relever de nouveaux défis. Au niveau personnel, c’est un besoin qui se manifeste fréquemment chez les personnes en couple depuis plusieurs années, quand la routine s’est installée.

 

Alors de quoi manquez-vous le plus selon vous : de protection ou d’excitation ?


Est-ce un manque général ou est-il spécifique à une dimension de votre vie : vie professionnelle ? vie de famille ? vie de couple ? vie sociale ? autre ?


Qu’est-ce qui vous empêche aujourd’hui de combler ce manque, ou de le compenser dans d’autres domaines de votre vie ?


 

2.       Quels sont les risques du changement ?

 

Dans l’hypothèse où vous avez identifié le besoin essentiel à combler et le changement à réaliser,  projetez-vous 5mn dans la nouvelle situation, une fois le changement effectué.


  • A quoi est-ce que ça ressemble ? Quel est votre quotidien ?

  • Comment vos proches ont-ils été impactés par le changement ?

  • Votre image de vous-même a-t-elle été impactée par le changement ?

  • Admettons que le besoin à satisfaire soit maintenant pleinement comblé : baignez-vous dans une douce béatitude, ou avez-vous toujours des problèmes ? Voire de nouveaux problèmes qui n’existaient pas avant le changement ?

  • Comment s’est passée la phase de transition ? Quels obstacles avez-vous rencontrés ? Comment les avez-vous gérés ?

  • Qu’avez-vous gagné ? Qu’avez-vous perdu ? Etes-vous globalement gagnant ?

 

Et 3 ans plus tard, où en êtes-vous ? A quoi ressemble votre vie ?

Est-ce que la frustration de départ est définitivement apaisée, ou pourrait-elle se présenter à nouveau ?

Quand vous regardez le chemin parcouru, que ressentez-vous ?

 

Cette étape d’évaluation des risques du changement est primordiale pour :

=> Favoriser une décision en connaissance de cause

=> Vérifier que le changement envisagé n’est pas une fuite

 


3.       Quelle est la meilleure option pour moi à l’instant t ?

 

Vous avez identifié les besoins non satisfaits et exploré les risques du changement. Plusieurs options se présentent maintenant pour prendre soin de vous, c’est-à-dire faire les choix qui servent au mieux vos intérêts à moyen-long terme, et non uniquement à court terme :


  • Opter pour le changement : si vous considérez que c’est aujourd’hui la meilleure solution pour vous et êtes prêt à assumer les conséquences de ce choix. Un bon indicateur pour le savoir : vous sentez-vous droit dans vos bottes pour annoncer ce changement à votre entourage et y donner du sens ? Si oui, l’enjeu est maintenant de voir comment mener ce changement de la façon la plus fluide possible pour vous et les personnes impactées.

  • Opter pour le changement, mais pas tout de suite : si vous réalisez que les conditions ne sont pas favorables aujourd’hui, mais le seront davantage demain. Vous pouvez par ailleurs mener des actions pour préparer le changement entre temps.

  • Opter pour le non-changement, avec des ajustements : si vous pensez que la situation actuelle peut être améliorée sans changement radical, mais en procédant à divers aménagements concrets. Ou alors en démarrant un travail sur vous, si vous avez identifié que le changement envisagé peut correspondre à une fuite, et que le problème d’aujourd’hui risque de se reproduire dans toute nouvelle situation si vous ne prenez pas le taureau par les cornes.

  • Opter pour le non-changement, avec un nouveau regard : si vous estimez que les risques du changement sont trop élevés et/ou que le problème actuel évolue en le considérant sous un nouvel angle. Cela peut sembler être une décision par défaut qui ne résoudra pas l’insatisfaction initiale, mais elle l’allègera dans le sens où la situation sera désormais choisie et non subie. La satisfaction provient du fait que vous reprenez le contrôle en prenant la décision. Par ailleurs, le problème est souvent lié à la perception de la situation plus qu’à la situation en elle-même. Nous avons tendance à interpréter la signification de certains événements ou comportements, à prêter des intentions négatives à certaines personnes sans vérifier nos hypothèses. Changer de perspective est parfois plus résolutoire que changer la situation. Et souvent plus simple. Enfin, ça dépend pour qui…

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