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  • Photo du rédacteurMarianne Ducret

Réflexion-bilan à l'aube de mes 50 ans


Il y a 10 ans, je fêtais mes 40 ans en quittant le salariat.


Je passai ma 1ère journée de quadra avec panache, chômeuse depuis 24h, sans numéro ni mail pro pour recevoir des messages d’anniversaire, avec une grosse soirée de célébration au pique-nique de fin d’année de l’école élémentaire, qui a dû se terminer vers 21h15.


Une belle leçon d’humilité, qui frôlait le masochisme. Parfait timing pour entamer 10 ans de développement personnel intensif.





Car après une décennie 30-40 ans assez productive, avec 1 mariage, 3 enfants, 1 expatriation américaine, 1 changement de cap provençal et 7 déménagements au total, la décennie 40-50 ans fut plutôt introspective.


Outre les formations & thérapies, je me suis mise à mon compte, j’ai perdu mon père, tout m’invitait à redéfinir mon rapport au travail, à la réussite, au monde. Et à l’aube de mes 50 ans, le bilan n’est pas tout rose, mais j’adore ce que je fais et je ne me suis jamais sentie aussi bien dans mes baskets. Ce qui est vraisemblablement lié.


Aucun regret, donc, même si je me demande parfois quelle aurait été mon expérience de l’entreprise avec ce que je sais et ce que je suis aujourd’hui. Nul doute que j’aurais évité pas mal d’écueils avec une meilleure connaissance de moi-même, une meilleure gestion de mes besoins de reconnaissance, un meilleur dosage de mon énergie, un meilleur usage de mon humour, une vision plus systémique de mon environnement, une meilleure maîtrise des accords toltèques…


J’avais donc envie d’orienter ce post en conseils que je donnerais à mon alter ego qui commençait sa carrière il y a 25 ans. Mais en l’écrivant, je me disais « en même temps, c’est plutôt bien d’avoir fait toutes ces erreurs, puisque ça m’a amenée ici. »


Outre le fait que je comprends mieux mes clients pour avoir vécu moi-même des moments difficiles en entreprise, je me dis que la réussite est avant tout le sentiment d’avoir vécu, tâtonné, expérimenté, cheminé, surmonté, évolué, progressé, monté une marche de plus vers la personne qu’on voudrait être.


Savoure-t-on vraiment la réussite quand on n’a pas connu l’échec ? Pour ma part, je compte bien fêter dignement mes 50 ans la semaine prochaine, et le plaisir sera clairement décuplé par le souvenir du jour de mes 40 ans.


Ce sera l’occasion de mesurer le chemin parcouru et de me féliciter pour ces 10 ans de travail sur moi, aussi chamboulants que gratifiants. Je suis arrivée en thérapie en touriste, en mode « je viens pour découvrir votre approche et la tester vaguement sur moi, parce que j’ai 40 ans et je me forme au coaching, mais on ne devrait pas trouver grand-chose et quelques séances devraient suffire. »


Effectivement, il n’y avait pas de traumatisme majeur, mais la démarche a consisté à comprendre sur quel système de croyances je m’étais construite, quels modèles j’appliquais depuis toujours sans me poser de questions, avec plus ou moins de succès. Plus j’avançais, plus je réalisais que je n’étais pas venue là par hasard. J’avais une véritable attente de faire le bilan de ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas, ce que je décidais de continuer d’appliquer et ce à quoi je décidais de renoncer.


C’est le but du développement personnel : avoir le choix. Se connaître suffisamment pour anticiper les réactions impulsives qu’on est susceptible d’avoir, se rappeler qu’il y a d’autres actions possibles, et identifier les comportements qui serviront le mieux nos intérêts à moyen terme. Définir notre stratégie en conscience au lieu d’être contrôlés par nos mécanismes de défense.


Chacun devrait faire ce travail une fois dans sa vie. Le monde aurait tout à y gagner, à l’heure où la société semble devenir de plus en plus réactive. Et pour un accompagnant, comment imaginer faire correctement son travail si on ignore ce qu'on projette sur ses clients ? La connaissance de soi est incontournable. Le démarrage est souvent inconfortable car on remue la vase sans avoir encore identifié les pistes de solution, mais une fois passé un certain cap, c’est franchement libératoire.


J’en profite pour remercier chaleureusement les clients qui m’ont fait confiance ces 8 dernières années, m’ont aidée à affiner progressivement ma posture et trouver ma place, et me donnent la plus belle des reconnaissances en revenant me voir sur des nouveaux sujets.


Et puis merci à mon mari, qui a rendu cette belle aventure possible.


Voilà pour mon témoignage du jour. Sur ce, je pars profiter de ma dernière semaine de quadra !

 

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