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  • Photo du rédacteurMarianne Ducret

J'ai rejeté mon profil process com... avant de devenir coach process com




Quand j’ai découvert mon profil Process Com, je l’ai tout simplement refusé. J’ai décrété que l’outil n’était pas fiable et que je ne voulais plus en entendre parler.


Pourtant, un an plus tard, j’avais à peine terminé ma formation coaching après 2 années bien denses que j’étais déjà de retour en formation, pour être certifiée coach Process Com. Je ne concevais pas d’accompagner des personnes sans utiliser cet outil, qui avait été pour moi un accélérateur de connaissance de soi fondamental.





Alors je ne vais pas vous présenter le Modèle Process Communication (PCM), car :

  • Il y a plein d’articles qui le font très bien.

  • Ne les lisez pas si vous comptez passer le test, car vous seriez influencés dans vos réponses.


Je vais plutôt témoigner de mon expérience de PCM pour illustrer 3 éléments :

  1. Faire un test de personnalité est une superbe opportunité d’explorer son rapport à soi.

  2. Contrairement à ma 1ère impression, le profil n’enferme pas.

  3. Il a au contraire ouvert mon horizon et créé le fil rouge dans mon approche.

 


J’avais donc initialement rejeté le résultat de mon test de personnalité.

Car je ne m’attendais pas à ce résultat. Même si ce résultat se basait sur mes propres déclarations.

J’avais une excellente idée du résultat auquel je m’attendais, et n’arrivais pas à en faire le deuil.

Le résultat qui m’était proposé à la place ne convenait pas. Je ne pouvais pas être comme ça. Je ne voulais pas être comme ça. Cela ne correspondait pas à l’image que j’avais de moi. Ou que je voulais donner de moi. Ce n’était juste pas acceptable.


Super intéressant, en soi : Pas acceptable pour qui ? En quoi ? Pourquoi ?


Cela initiait un cheminement. Un dialogue entre moi et moi. Une confrontation entre le masque et le soi. L’occasion d’exprimer ma vision du monde : Pour réussir / être heureux / être apprécié, il faut être comme ça. Et pas comme ça. C’est évident ! Non ?


Si on tire le fil, la découverte du profil de personnalité peut venir interroger tout un ensemble de croyances et le rapport à soi en général. Car je découvrais a posteriori les attentes que j’avais inconsciemment en faisant le test : valider une théorie que j’avais sur moi-même, prouver au monde que j’avais bien ces qualités dominantes qui sont la clé du succès. Selon moi en tout cas. Le « moi d’avant ».


C’est toujours utile de demander aux personnes qui souhaitent faire le test quelles sont leurs motivations, et leurs attentes éventuelles. Que feront-elles du résultat, quel qu’il soit ? Que feront-elles d’un résultat qui n’est pas en phase avec leurs attentes ? Ca peut être brutal, difficile à accepter. Autant y être préparé.


Dans mon cas, la découverte de mon profil Process Com m’a triplement bousculée :

  1. En présentant une représentation de moi qui n’était pas celle que j’avais au départ,

  2. En me faisant prendre conscience des enjeux insoupçonnés que j’avais en faisant ce test,

  3. En m’interrogeant sur mes jugements de valeur : pourquoi étais-je convaincue que l’image de moi initiale était meilleure que celle qui m’était ici proposée ?

 


Passons au 2ème point : j’ai évidemment rejeté mon profil par crainte d’être enfermée dans une case qui ne me convenait pas.


J’ai invoqué les critiques classiques des tests de personnalité : on ne peut pas réduire une personne à quelques caractéristiques dominantes, lui coller une étiquette qui résumerait qui elle est, lui dire qu’on sait mieux qu’elle-même qui elle est. J’en oubliais presque que personne d’autre que moi n’avait répondu au questionnaire…


Sans entrer dans les détails de l’outil, il modélise la personnalité comme un immeuble à 6 étages, où chaque étage correspond à un trait de personnalité. Notre trait dominant se situe au rez-de-chaussée et celui qui nous ressemble le moins se trouve au 6ème étage.

Dans mon cas, le trait de personnalité que je m’attendais à voir au rez-de-chaussée s’est révélé être… au 5ème étage ! L’avant-dernier, donc…


Je me retrouvais non seulement avec un trait dominant qui n’était pour moi en rien une qualité, mais en plus, « on » me refusait d’avoir officiellement des qualités qui étaient pour moi primordiales et que j’étais convaincue de totalement posséder. Un complot d’une injustice fulgurante.


Une fois passée ma phase d’indignation, j’ai compris que les qualités présentes au 5ème étage restaient très accessibles pour moi. Je reconnais maintenant qu’elles ne correspondent pas à ma préférence naturelle, car ce ne sont pas des qualités que j’active spontanément dans un contexte sans enjeu, en vacances par exemple. Mais j’ai si souvent recours à ces ressources du 5ème étage que je les ai rendues faciles d’accès et en apparence « moins élevées » qu’un 5ème étage.


C’est une des leçons de l’outil : on peut s’entrainer à activer des ressources situées à un étage élevé pour les utiliser avec plus d’aisance et de fluidité. Ce qui est précieux pour s’adapter aux autres ou pour disposer des qualités les plus appropriées à un contexte donné.



Enfin, il me faut bien dire quelques mots sur ce rez-de-chaussée qui m’était imposé…

J’attendais qu’on salue ma rigueur et mon organisation, et je me voyais dotée de … sensibilité.


M’enfin !! Ce n’est même pas une qualité ! Et c’est ça mon trait dominant ?


Après cheminement, il s’est avéré que :

  • la sensibilité et l’empathie pouvaient s’apparenter à des qualités,

  • ces qualités n’étaient pas complètement dépourvues d’intérêt dans la posture d’accompagnement que je cherchais alors à développer.


Mais pour le « moi d’avant », la sensibilité représentait un défaut plus qu’une qualité, une faiblesse, un obstacle à l’atteinte de ses objectifs. La sensibilité n’avait jamais été valorisée ou encouragée dans mon éducation, ni dans mes premières expériences professionnelles. Elle représentait un problème plus qu’un atout. Comment accepter une caractéristique dominante pareille ?


Ce profil venait mettre en lumière mes conflits internes : tu te forces à être efficace en toute situation ? Est-ce que ça t’apporte ce que tu recherches ? Tu appliques ce modèle exigeant depuis des années, il a eu des bénéfices, certes, mais n’as-tu pas envie d’autre chose aujourd’hui ? D’être plus en phase avec toi-même ? N’est-ce pas pour cela que tu te formes au coaching ?


Ce rez-de-chaussée inattendu fut un énorme recadrage : Regarde ce que tu as. Tu ne l’utilises pas aujourd’hui, c’est dommage. Imagine si tu l’acceptais, si tu apprenais à t’en servir, à le voir comme une force. Tu pourrais travailler en vrai partenariat avec toi-même, avec plus d’authenticité. Et inviter tes clients à faire pareil.


Ca n’empêcherait pas de viser la performance. C’est juste qu’on viserait l’épanouissement en même temps. Peut-être même que ça donnerait accès à un autre niveau de performance. Du fait même de cet équilibre, de cet alignement, de cette réconciliation entre les "moi"...


C’est ainsi qu'après avoir maudit pendant des jours mon profil Process Com, je réalisais qu'il était le déclic que j'attendais, l'occasion d'accepter en moi des dimensions que je n'avais jamais voulu voir, mais que je savais là et que j'étais maintenant prête à accueillir. L'objectif restait d'exceller et d'aider les autres à exceller, mais en utilisant de nouvelles ressources, pour viser une excellence plus juste, plus authentique, plus équilibrée.


Mon profil Process Com venait de me faire faire un pas significatif dans mon cheminement de l'époque et donner naissance à ma devise : Allier performance & épanouissement.


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